Le manque de confiance en soi peut être un animal très subtil.

En certaines occasions, il nous saute aux yeux.

Souvent, il se dissimule dans nos comportements inconscients. En s’intégrant à notre personnalité, on finit par s’identifier à lui et à vivre avec cet handicap.

Détecter les signes qui trahissent cette insécurité est l’une des premières étapes pour reprendre confiance en soi.

1. SE COMPARER AUX AUTRES

Qui ne s’est jamais comparé à autrui ? C’est humain après tout. Cette pratique vise à évaluer sa propre vie en la comparant à celle des autres.

Cela peut-être un exercice de développement personnel intéressant si cela ne génère aucun sentiment négatif. Hélas, il s’agit pour bon nombre d’entre nous d’une porte ouverte au doute et à la frustration.

Avec l’explosion des moyens de communications tels les réseaux sociaux, il est “facile” de perdre confiance en soi si l’on s’amuse à jauger sa vie en fonction de celle des autres.

2. S’EXCUSER POUR TOUT

Un signe de manque de confiance en soi plutôt subtil, car il peut être assimilé à de la politesse ou de la gentillesse.

S’excuser constamment révèle une peur de mal faire et d’être jugé en conséquence. En creusant un peu plus, on se rend compte qu’il est question dans cette situation d’une faible estime de soi-même.

3. NE PAS CROIRE MÉRITER LES CHOSES POSITIVES

Lorsque quelque chose de positif nous arrive, il arrive que l’on se demande ce que l’on a fait pour mériter cela. Ceci est normal.

Par contre, invoquer constamment la chance et le destin pour justifier le bonheur constitue en quelque sorte une forme de malhonnêteté envers soi.

Être irrationnel à ce point témoigne d’un jugement trop dur envers soi-même. Tout n’est pas assez, trop insuffisant, jamais comme cela devrait se passer.

4. SE CRÉER UN PERSONNAGE, PORTER UN MASQUE

Se mésestimer peut parfois conduire à adopter un réflexe de protection comme celui de se créer un personnage.

Cette technique n’est pas malsaine. D’ailleurs, elle est employée pour reprendre confiance en soi.

Chez les personnes qui ne croient pas eux, elle est utilisée pour créer la personnalité qu’ils aimeraient être. Très pratique, ce travail d’acteur peut-être utilisé pour différentes situations de vie :

– Pour cacher l’embarras.
– Pour simuler l’intelligence, faire “oui-oui” lors d’une discussion où l’on ne comprend rien.
– Pour paraître confiant alors que la peur grandit.
– Pour éviter de révéler sa vraie personnalité par peur d’être jugé(e).

Cependant, maintenir un tel état est très énergivore et catastrophique à long terme. En pensant que les autres vont moins nous apprécier si l’on se dévoile, va se créer un gouffre de plus en plus grand.

Pour certains et certaines, être soi en toutes circonstances est un véritable combat de tous les jours. Porter un masque est alors bien pratique.

5. VOULOIR ÊTRE TOUT LE TEMPS RASSURÉ(E) ET VALIDÉ(E)

Porter son attention vers l’extérieur et chercher l’approbation des autres est une autre caractéristique des personnes qui manquent de confiance en eux.

Dans des domaines comme le travail, l’amour ou même les petites choses du quotidien, le besoin d’être rassuré(e) témoignent encore de l’existence d’une condition pour s’aimer soi-même.

C’est d’ailleurs très visible au cours d’une relation amoureuse. La personne qui manque de confiance en elle, ne vivra en effet jamais sereinement la relation.

Si l’être aimé se comporte d’une manière qui peut laisser à penser qu’elle a moins d’amour, alors la personne qui se sous-estime commence à souffrir. Elle peut dans ce cas :

– Se mettre à chercher immédiatement des preuves d’amour.
– Se mettre en colère ou provoquer une dispute pour avoir de l’attention.
– Se blâmer et conclure qu’elle mérite de ne pas être aimée.

Vouloir tout le temps être rassuré(e) revient à vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Le bonheur est toujours soumis à condition.

6. SE JUSTIFIER

La justification est l’apanage de ceux et celles qui manquent de confiance en eux. Une personne confiante ne cherche que rarement à justifier ses actions.

Supposons qu’une personne en mal de confiance se décide à porter une nouvelle tenue.

Malheureusement, l’un de ses amis la taquine sur la couleur un peu trop seyante.

Au lieu d’assumer sa tenue, la personne peu sûre d’elle-même va inventer une justification par laquelle elle espère sortir indemne de la situation.

– “Il n’y avait plus d’autres couleurs”.
– “Toutes mes autres tenues sont au sale”.
– “C’était pour te faire réagir”.

Là encore, se justifier constamment c’est du boulot.

Un vrai travail d’improvisation.

Pratique pour faire du théâtre, moins pour vivre en paix.

7. ÊTRE PERFECTIONNISTE

Parfois on se sent si imparfait, tellement “pas assez” que l’on se lance dans des tâches impossibles ou sans fin.

De cette façon, on se met dans une situation où l’on ne sera jamais jugé(e) puisque l’imperfection du travail pourra être justifiée par le fait qu’il ne soit pas terminé. Le perfectionnisme prend ses racines à partir de là.

On se sent peut-être pas assez bien coiffé(e) pour séduire, pas assez diplômé(e) pour avoir ce poste, pas encore prêt(e) pour réussir sa vie.

La personne perfectionniste est à la fois l’âne et le bras qui fait avancer la carotte devant elle.

Elle rejette inconsciemment le temps présent pour avancer vers une terre promise, qui n’est autre qu’un mirage.

8. ABANDONNER TROP TÔT

Le versant opposé du perfectionnisme.

En abandonnant trop tôt on cède à la peur d’avoir du succès ou de faire face à un échec. Dans les deux scénarios, cette habitude révèle une crainte de ne pas savoir faire à une situation nouvelle.

9. ÊTRE INDÉCIS(E)

L’indécision est souvent pire qu’une action mal entreprise. – Henry Ford

L’indécision est fréquemment associée au manque de confiance en soi et à une certaine tendance à anticiper les problèmes potentiels.

Parfois, faire un choix nous semble impossible tant les conséquences de ce choix apparaissent vitales. Le monde devient binaire, il existe un bon choix et un mauvais choix.

Cette vision est trompeuse. Plus que les choix dans la vie, l’attitude prévaut. Ce qui importe c’est notre capacité à embrasser n’importe quelle situation et à la faire sienne.

Les personnes positives ont ce magnétisme leur permettant d’attirer le bonheur. Leur vie n’est pas faite de bons choix, mais de bonnes actions.

10. ÊTRE HYPER-VIGILENT(E)

Que porter ? Qui y-aura t-il à cette soirée ? Comment je vais faire si…? Que vais-je dire pour ne pas qu’il/elle s’ennuie avec moi ?

L’anxiété constante et la peur de faire des erreurs peut conduire à adopter un comportement anticipatif. En sur-analysant la vie, la personne en mal de confiance, tente de prévenir des situations dangereuses pour l’image qu’elle souhaite dégager.

11. ÊTRE SUR LA DÉFENSIVE

Les personnes avec une mauvaise image d’eux-mêmes se mettent facilement sur la défensive au cours de discussions argumentées ou lorsqu’il faut défendre une opinion.

Elles n’aiment pas mettre en jeu l’image qu’elles veulent défendre et qui les protègent du jugement. Avoir son argumentation rejetée engendrera invariablement une souffrance, c’est pourquoi les personnes qui manquent de confiance en eux feront tout pour défendre leur point de vue, même s’ils savent délibérément que celui-ci est faux.

12. ADOPTER DES MAUVAISES POSTURES

Une étude s’est attardée sur les différences de comportements en fonction de la posture du corps.

Le premier groupe devait se tenir droit et pousser la poitrine vers l’avant, tandis que l’autre groupe devait regarder vers le bas.

Conclusion, le premier groupe, droit et torse vers l’avant, était davantage susceptible d’exprimer une opinion positive sur son futur que l’autre groupe.

D’autres études ont réussi à lier la posture droite et expansive (bras ouvert, torse bombé) à des sentiments de pouvoir et de confiance en soi.

Adopter une posture penchée ou courbée vers l’avant engendre mécaniquement un sentiment de moindre confiance. Elle peut aussi témoigner d’un manque de confiance.